Ecriture automatique, premier jour.
On met des antivols, On saute du mur, Malabar Orange s'enroue cause of vitriol fondu sur ta gueule.Et ça dure.On n'est plus sur.Injures, torture.Tournesol et amande se chamaillent dans les landes où le joueur de flute hurle son mépris de l'humain accablant qui coure après les arbres, qui eux sont figés, ancrés pour toujours, resignés a rester victime de l'amour, l'humain lui tente de s'envoler en lestant ses orteils ecartelés par la douce araignée des catacombes enflammées.Et l'archange s'envole du haut de la figure de proue- une orange- de la barque transportant les desesperés du 21e siècle qui s'insultent en chantant la douce mélodie du papillon englué dans la sève, la sueur du sommeil qui colle les baskets au seuil d'une cuisine ensanglantée par mémé.Elle hurle pauvre vieille.L'ange lui fout une bonne tarte qui sortira du four plus tard.A quoi bon.Les papillons, les pavés accolés au sol recouvrant le vide, l'abysse du monde, des laves nucléaires, des papiers d'écrivains travestis avec leur boas roses truffés d'opium, de lavande et de courgette.Et les gros scarabées qui sous la lune grise ondulent sur les dunes au gré des boursouflures de la roche rouge, meurtrie par le citron mondial qui se pavanne haut dans le ciel en signe de reticences à la glace au chocolat et au harissa qui dechire et dechaine les passions des noirs hérissons humains en cage, tapant sur les murs, les barreaux, les orties pour sortir, partir, mais ils s'enfoncent, sables mouvants de l'espoir, du systeme de reincarnation epargne.L'enfant bougonne son mépris du père illusionné par sa voiture en inox, opaque et mariée au vent de l'autoroute des reves perdus, cachés dans les fourrés des coteaux de marbre magnifié par la brume de mai qui tombe sur notre tete a coup d'inquiètudes irraisonnées, soignées au grog pimenté de rognons emaciés, liquéfié dans l'energie du massacre des villes où les arbres ne peuvent se deployer qu'après manifestation assasines de rares pavés, des briquets qui s'agitent dans la poche de ceux en qui vit la lumière, l'abeille du desert siberien, roi de l'amethyste : imaginaire mariage entre la foi et l'amour de la princesse...