Hirsute, les expressions libres et énervées
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Hirsute, les expressions libres et énervées

Internet est essentiellement la possibilité des rencontres entre des êtres/néants, généralement effrayés par les colères, bouleversés par la liberté et terrorisés par les violences verbales... Ne cherchons pas à écrire.
 
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 Nous envahissent

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MessageSujet: Nous envahissent   Nous envahissent Icon_minitimeSam 16 Juin - 1:45

LE soleil et les invités souriaient. Leurs dents, leurs costumes et leurs robes. On se sentait plutôt bien. La cérémonie se déroula sans encombre. Les niaises avaient cessé d'avoir l'air con. LEs hommes d'affaire avaient un peu perdu de leur superbe. L'oncle de Bertrand était là, avec son air dépité. Il avait été libéré deux jours plus tôt et mis sous contrôle judiciaire... Lui, le pdg déchu avait tout de même eu droit à une dérogation pour assister à la cérémonie. Tout le monde faisait mine de le considérer comme les autres, comme lorsqu'on sourit à une gueule cassée (et que l'on retient son envie de dégueuler). Bertrand zonait entre les tatas, les tontons, les pépés et les mémés... Les petits cousins et petites cousines qui se poursuivent entre les guiboles des invités. Les verres que l'on vide. "Oh moi je vais me laisser tenter par un kir."

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LE soleil et les invités souriaient. Leurs dents, leurs costumes et leurs robes. On se sentait plutôt bien. La cérémonie se déroula sans encombre. Les niaises avaient cessé d'avoir l'air con. LEs hommes d'affaire avaient un peu perdu de leur superbe. L'oncle de Bertrand était là, avec son air dépité. Il avait été libéré deux jours plus tôt et mis sous contrôle judiciaire... Lui, le pdg déchu avait tout de même eu droit à une dérogation pour assister à la cérémonie. Tout le monde faisait mine de le considérer comme les autres, comme lorsqu'on sourit à une gueule cassée (et que l'on retient son envie de dégueuler). Bertrand zonait entre les tatas, les tontons, les pépés et les mémés... Les petits cousins et petites cousines qui se poursuivent entre les guiboles des invités. Les verres que l'on vide. "Oh moi je vais me laisser tenter par un kir."





Il pensait furieusement à ce roman étrange au titre minable: "MEnt-Songes". L'oncle finit par se faire remarquer. LEs larmes et les tremblements qu'il avait contenu jusque-là, firent soudain surface. Il se mit à gueuler dans son phone: "MAis en même temps! C'est pas de ma faute! J'suis là et tout l'monde s'en fout! MEs frères et soeurs ne m'ont même pas appelé."

Et dans un chaos, l'atmosphère fin d'monde, le brouillard des pensées, Bertrand regarda passer une fusée, un missile, il ne savait pas. Pas exactement. SOn oncle se tut. Il avait envie de faire un discours, apprendre à tous ces gens qu'il était heureux qu'ils soient venus dire au revoir à ses petits jumeaux morts dans la carcasse de sa voiture...

MAis l'invasion avait commencé. Bertrand ne pourrait sans doute jamais leur être reconnaissant. De la fumée, des bruits, des explosions , des tirs d'armes automatiques, des images de soldats par centaine fonçant dans les fumées âcres sur l'écran de télé allumé dans le hall d'entrée... "On doit partir! Prendre les passages secrets!"

Bertrand n'avait jamais entendu parler de ça. Il était impossible d'imaginer que cela puisse être réel...

A suivre...

Andy Verol



Il pensait furieusement à ce roman étrange au titre minable: "MEnt-Songes". L'oncle finit par se faire remarquer. LEs larmes et les tremblements qu'il avait contenu jusque-là, firent soudain surface. Il se mit à gueuler dans son phone: "MAis en même temps! C'est pas de ma faute! J'suis là et tout l'monde s'en fout! MEs frères et soeurs ne m'ont même pas appelé."

Et dans un chaos, l'atmosphère fin d'monde, le brouillard des pensées, Bertrand regarda passer une fusée, un missile, il ne savait pas. Pas exactement. SOn oncle se tut. Il avait envie de faire un discours, apprendre à tous ces gens qu'il était heureux qu'ils soient venus dire au revoir à ses petits jumeaux morts dans la carcasse de sa voiture...

MAis l'invasion avait commencé. Bertrand ne pourrait sans doute jamais leur être reconnaissant. De la fumée, des bruits, des explosions , des tirs d'armes automatiques, des images de soldats par centaine fonçant dans les fumées âcres sur l'écran de télé allumé dans le hall d'entrée... "On doit partir! Prendre les passages secrets!"

Bertrand n'avait jamais entendu parler de ça. Il était impossible d'imaginer que cela puisse être réel...

A suivre...

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