LEs murs jaunes. Pas jeunes. Les murs jaunes. Les odeurs étranges et cette vie marquée par la simplicité. Le garde-manger. La simplicité, la cave, les pommes de terre qui germent. Et les poireaux. Des navets. Il y a aussi des navets. Et une photo avec ce chat qui touche le museau d'une souris. Jaunâtre. C'est dans les toilettes cette photo. Avec le short/Mes/jambes/maigres/j'aime/pas/les/montrer, en dessous des genoux... Ils ont remis du Johnny au-dessus. Il y en a un qui rappelle aux autres qu'il faut pas laisser les banlieues mettre le pays à feu et à sang. Dans les toilettes. La photo. Ensuite on pique du miel dans les escaliers qui mènent dans la cave. Pas de papier-peint. Les briques à l'air libre. Il fait froid. J'emprunte l'escalier sans allumer la lumière. Comme ça je suis libre. Je me sens libre... Quand lorsque je chiais... Que je restais une heure scotché à la cuvette des chiottes. Ils rient là-haut. Léa dit qu'elle veut rentrer. Louis lui dit qu'il faut rester un peu... encore... "faut attendre au moins le gâteau d'anniv ma chérie". C'est chiant. J'ai le corps/plâtre. La coque de ma peau/plâtre qui enserre mon corps/bidoche. La viande. Je sortais des toilettes avec la merde séchée au cul... Et j'allais piquer du miel... Avant d'aller explorer ces micro-bestioles qui grouillaient dans les patates germées...
Andy Verol